Les valvules cardiaques mécaniques offrent une meilleure survie à long terme aux patients âgés de 50 à 70 ans
Les patients âgés de 50 à 70 ans ayant subi un remplacement mécanique d'une valvule cardiaque ont eu une meilleure survie à long terme que ceux ayant subi une valvule biologique, selon une nouvelle recherche menée par l'Université de Bristol. L'étude est publiée dans le Journal européen de chirurgie cardiothoracique. Au cours des deux dernières décennies, le recours au remplacement biologique des valvules cardiaques par rapport aux remplacements mécaniques des valvules cardiaques a augmenté. Alors que les résultats cliniques à court terme sont connus, les mêmes résultats à long terme sont encore débattus. Les lignes directrices existantes soutiennent l'utilisation de valves mécaniques fabriquées à partir de matériaux synthétiques chez les patients de moins de 50 ans, tandis que les valves biologiques fabriquées à partir de tissus animaux pour ceux de plus de 65 ans...
Les valvules cardiaques mécaniques offrent une meilleure survie à long terme aux patients âgés de 50 à 70 ans
Les patients âgés de 50 à 70 ans ayant subi un remplacement mécanique d'une valvule cardiaque ont eu une meilleure survie à long terme que ceux ayant subi une valvule biologique, selon une nouvelle recherche menée par l'Université de Bristol. L'étude est publiée dans leJournal européen de chirurgie cardiothoracique.
Au cours des deux dernières décennies, le recours au remplacement biologique des valvules cardiaques par rapport aux remplacements mécaniques des valvules cardiaques a augmenté. Alors que les résultats cliniques à court terme sont connus, les mêmes résultats à long terme sont encore débattus.
Les lignes directrices existantes soutiennent l'utilisation de valves mécaniques fabriquées à partir de matériaux synthétiques chez les patients de moins de 50 ans, tandis que les valves biologiques fabriquées à partir de tissus animaux sont préférées pour les patients de plus de 65 ou 70 ans. Les lignes directrices laissent la décision aux chirurgiens et aux patients âgés de 50 à 70 ans.
L'équipe de recherche souhaitait connaître les résultats cliniques des patients âgés de 50 à 70 ans ayant subi un remplacement valvulaire cardiaque électif et urgent au Bristol Heart Institute (BHI) sur une période de 27 ans [1996 à 2023].
Les chercheurs ont également cherché à examiner les tendances, les résultats précoces et les taux de survie à long terme, l'incidence des interventions valvulaires répétées et l'inadéquation des prothèses des patients (PPM).
Au total, 1 708 (61 % d'hommes) âgés en moyenne de 63 ans ont été inclus, dont 1 191 (69,7 %) ont bénéficié d'un remplacement valvulaire biologique.
La recherche a révélé qu’il n’y avait aucune différence à court terme lorsque l’on comparait les patients recevant des valvules biologiques et mécaniques. Cependant, les patients ayant reçu des valvules mécaniques ont eu une meilleure survie à long terme jusqu'à 13 ans après la chirurgie.
Les patients porteurs de valvules biologiques de 19 mm (une valvule assez petite couramment utilisée chez les femmes) avaient une survie à long terme moins bonne. Les patients ayant une taille mécanique de 21 mm avaient une meilleure survie par rapport aux valves biologiques de taille 19 et 21 mm. L'étude a confirmé que les PPM sévères constituent un facteur de risque important de mauvaise survie à long terme.
Gianni Angelini, professeur BHF de chirurgie cardiaque à la Bristol Medical School : Translational Health Sciences (THS), directeur du Bristol Heart Institute et auteur correspondant, a déclaré :"Notre étude a des implications pour la prise de décision en matière de remplacement valvulaire chirurgical chez les patients âgés de 50 à 70 ans. Les preuves d'une meilleure survie à long terme chez les patients recevant une valvule cardiaque mécanique suggèrent que la tendance actuelle favorisant les valvules biologiques dans ce groupe d'âge devrait être réparée de toute urgence. Le bénéfice en termes de survie est particulièrement évident dans les valvules plus petites." "
L'équipe de recherche recommande d'évaluer les avantages à long terme associés aux valvules mécaniques, en particulier dans les petites tailles, bien que des anticoagulants à long terme ne soient pas nécessaires avec les valvules biologiques.
Limites de l'étude
La conception d'un seul établissement, la collecte de données rétrospectives et l'absence de randomisation rendent l'étude ouverte aux biais. Le manque d’informations échocardiographiques pourrait potentiellement sous-estimer l’incidence des défaillances valvulaires structurelles. Concernant les interventions valvulaires répétées, seuls les patients ayant subi un remplacement chirurgical de la valvule aortique RE-do ou une implantation valvulaire aortique par cathéter (TAVI) à BHI ont été inclus.
Le BHI étant un centre suprarégional, il est très peu probable que de nombreux patients aient subi une réintervention dans d'autres établissements. La cause du décès (cardiovasculaire/non cardiovasculaire) n’était pas disponible.
Sources :
Chan, J.,et coll.(2025). Résultats cliniques à long terme chez les patients âgés de 50 à 70 ans recevant des prothèses valvulaires aortiques biologiques ou mécaniques. Journal européen de chirurgie cardio-thoracique. doi.org/10.1093/ejcts/ezaf033