Comment le zinc alimentaire affecte vos risques d'avoir un accident vasculaire cérébral
De nouvelles recherches suggèrent que la consommation de zinc dans une plage spécifique peut réduire le risque d'accident vasculaire cérébral, mais qu'une quantité plus élevée n'est pas toujours meilleure, soulignant l'importance d'une nutrition ciblée pour la santé du cerveau. Étude : Apport alimentaire en zinc lié aux accidents vasculaires cérébraux chez les adultes américains - Crédit d'image : Evan Lorne/Shutterstock.com Une étude récente publiée dans la revue Scientific Reports a examiné la relation entre l'apport alimentaire en zinc et la prévalence des accidents vasculaires cérébraux chez les adultes. Qu’est-ce qu’un accident vasculaire cérébral ? Un accident vasculaire cérébral survient lorsque le flux sanguin vers le cerveau est perturbé. Il existe deux principaux types d’accidents vasculaires cérébraux : l’accident vasculaire cérébral ischémique (IS) et l’accident vasculaire cérébral hémorragique. Cela se produit lorsque…
Comment le zinc alimentaire affecte vos risques d'avoir un accident vasculaire cérébral
De nouvelles recherches suggèrent que la consommation de zinc dans une plage spécifique peut réduire le risque d'accident vasculaire cérébral, mais qu'une quantité plus élevée n'est pas toujours meilleure, soulignant l'importance d'une nutrition ciblée pour la santé du cerveau.
Étude:Apport alimentaire en zinc associé à un accident vasculaire cérébral chez les adultes américains– Crédit photo : Evan Lorne/Shutterstock.com
Une étude récemment publiée dans la revueRapports scientifiquesont examiné la relation entre l'apport alimentaire en zinc et la prévalence des accidents vasculaires cérébraux chez les adultes.
Qu’est-ce qu’un accident vasculaire cérébral ?
Un accident vasculaire cérébral survient lorsque le flux sanguin vers le cerveau est perturbé. Il existe deux principaux types d’accidents vasculaires cérébraux : l’accident vasculaire cérébral ischémique (IS) et l’accident vasculaire cérébral hémorragique. Cela se produit lorsque le flux sanguin vers le cerveau est bloqué alors qu’un accident vasculaire cérébral hémorragique est causé par un saignement dans ou autour du cerveau.
Des études antérieures ont identifié les accidents vasculaires cérébraux comme la deuxième cause de décès dans le monde. C’est également la troisième cause d’invalidité, augmentant considérablement le fardeau socio-économique, notamment pendant le traitement. Les interventions basées sur le mode de vie, y compris les changements alimentaires et l'activité physique, peuvent potentiellement prévenir et réduire le risque d'accident vasculaire cérébral. Il est essentiel d’identifier le rôle de nutriments spécifiques associés au risque d’accident vasculaire cérébral. Ces informations aideraient positivement les cliniciens à gérer plus efficacement l’incidence des accidents vasculaires cérébraux.
Fonctions biologiques du zinc
Le zinc est un oligo-élément aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Il est impliqué dans de nombreuses fonctions biologiques dont le métabolisme cellulaire, la prolifération cellulaire, la stabilité des membranes et la régulation du stress oxydatif. Le zinc agit également comme cofacteur pour les enzymes antioxydantes.
Plusieurs études ont montré que la carence en zinc est associée à des maladies chroniques telles que le diabète, l'hypertension, les convulsions, la maladie d'Alzheimer, les maladies cardiovasculaires (MCV) et la dépression. Ces études ont également montré que les patients victimes d’un AVC sont plus susceptibles de présenter des taux sériques de zinc plus faibles que les individus en bonne santé.
Certains résultats suggèrent qu’ils pourraient bénéficier de suppléments de zinc pour favoriser la récupération neurologique après un accident vasculaire cérébral. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour le confirmer.
Comprendre la relation précise entre la consommation de zinc et la prévalence des accidents vasculaires cérébraux est crucial.
À propos de l'étude
L'étude actuelle utilise les données de l'Enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES) pour mener une analyse transversale examinant la relation potentielle entre l'apport en zinc et la prévalence des accidents vasculaires cérébraux. Les auteurs ont émis l’hypothèse que les individus ayant des antécédents d’accident vasculaire cérébral ont un apport alimentaire en zinc inférieur à celui de la population générale.
L'ensemble de données NHANES comprend plusieurs enquêtes probabilistes transversales, continues et stratifiées auprès d'Américains non institutionnalisés. Un questionnaire sur les maladies médicales (QCM) a été utilisé pour détecter les accidents vasculaires cérébraux. Le système d'entretien diététique assisté par ordinateur (CADI) a été utilisé pour estimer avec précision le contenu alimentaire en fonction de la consommation individuelle d'aliments et de boissons à l'aide de la méthode automatisée à passes multiples (AMPM) du ministère de l'Agriculture des États-Unis.
La présente étude a inclus des personnes âgées de 18 ans ou plus qui ont participé à quatre cycles d'études NHANES de 2 ans de 2013 à 2020. L'apport moyen en zinc des candidats sélectionnés a été évalué à l'aide des données alimentaires NHANES. Trois modèles de régression logistique multivariée ont évalué les relations entre la consommation alimentaire de zinc et les accidents vasculaires cérébraux. Le modèle 1 a été ajusté pour les variables sociodémographiques et le modèle 2 a été ajusté pour toutes les variables du modèle 1 ainsi que le statut tabagique, l'IMC et la dépense énergétique. Le modèle 3 incluait toutes les variables du modèle 2 en plus du diabète, des maladies coronariennes, de l'hypertension, de l'hypercholestérolémie, de la consommation d'antihypertenseurs et de la consommation prophylactique d'aspirine.
Résultats de l'étude
Au total, 2 642 participants répondaient aux critères d’éligibilité pour l’étude transversale actuelle. Les participants ont été divisés en quatre quartiles (Q1 à Q4) en fonction de leur apport alimentaire en zinc : moins de 6,08 mg/jour (Q1), entre 6,09 et 8,83 mg/jour (Q2), entre 8,84 et 13,02 mg/jour (Q3) et plus de 13,03 mg/jour (Q4).
L'âge moyen de la cohorte étudiée était de 62,8 ans, avec 53,7 % des participants étant des femmes. Une consommation accrue de zinc était associée aux personnes ayant des niveaux d'éducation plus élevés, étant mariées ou cohabitant, appartenant à des groupes d'âge plus jeunes, ayant des revenus de classe moyenne, ayant des taux de tabagisme plus faibles, ayant une ethnie blanche non hispanique, ayant une dépense énergétique plus élevée et ayant un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé. Le groupe de personnes ayant présenté une consommation accrue de zinc était principalement composé d’hommes.
L'analyse univariée a révélé que plusieurs facteurs étaient associés de manière significative à l'accident vasculaire cérébral, notamment l'âge, un revenu familial plus élevé, l'état civil, le diabète, l'origine ethnique noire non hispanique, les maladies coronariennes, les antécédents de tabagisme, l'IMC, l'hypercholestérolémie et les médicaments.
Dans une analyse multivariée, une association inverse entre l'apport alimentaire en zinc et l'accident vasculaire cérébral a été observée. Après ajustement pour tenir compte des facteurs de confusion potentiels, les personnes appartenant au Q2 ont montré une diminution significative du risque d'accident vasculaire cérébral par rapport à celles appartenant au Q2. L'analyse restreinte du spline cubique (RCS) a révélé une association en forme de L entre l'apport en zinc et la gravité de l'AVC.
Les personnes consommant du zinc à raison de moins de 8,82 mg par jour présentaient un rapport de cotes (OR) pour la prévalence des accidents vasculaires cérébraux de 0,858. L'étude actuelle a révélé que chez les personnes consommant moins de 8,82 mg/jour de zinc, chaque mg supplémentaire de zinc consommé par jour était associé à un risque d'accident vasculaire cérébral inférieur de 14,2 %. Cependant, cette association n’a été observée que chez les personnes ayant consommé moins de 8,82 mg/jour. Une consommation plus élevée au-delà de ce seuil n’a montré aucune réduction supplémentaire du risque d’accident vasculaire cérébral.
Ces résultats s'appliquent spécifiquement aux adultes américains. L’étude a également révélé que beaucoup, en particulier les femmes, ne respectaient pas l’apport quotidien recommandé en zinc.
L’étude a également noté qu’elle ne faisait pas de différence entre les types d’accidents vasculaires cérébraux ischémiques et hémorragiques, limitant ainsi la spécificité des résultats.
Les auteurs reconnaissent les limites, notamment le recours aux données autodéclarées sur les diagnostics d’AVC et les résultats alimentaires, qui peuvent introduire des biais de rappel ou de classification erronée, et notent que les facteurs de confusion restants provenant de variables non mesurées ne peuvent être exclus en raison de la conception de l’étude transversale.
Conclusions
L'étude actuelle a révélé que l'apport alimentaire en zinc dans une certaine plage était associé à une réduction de la prévalence des accidents vasculaires cérébraux. De plus, l’augmentation de l’apport en zinc ne semble pas produire d’effets protecteurs supplémentaires.
Des recherches supplémentaires, notamment des essais contrôlés randomisés, sont nécessaires pour évaluer si l'augmentation de l'apport alimentaire en zinc peut réduire efficacement le risque d'accident vasculaire cérébral.
Sources :
- Wu, X. et al. (2025) Dietary zinc intake associated with stroke in American adults. Scientific Reports. 15(1), 1-11. DOI: 10.1038/s41598-025-03122-4 https://www.nature.com/articles/s41598-025-03122-4