Sauter l'exercice ? Le simple fait de rester moins assis peut encore améliorer votre santé métabolique
De nouvelles recherches montrent que réduire le temps passé en position assise chez les personnes âgées réduit considérablement le risque de syndrome métabolique, même chez ceux qui ne respectent pas les directives en matière d'exercice ou ne suivent pas un régime alimentaire parfait. Étude : Associations entre le temps passé dans des comportements sédentaires et le risque de syndrome métabolique chez les personnes âgées européennes physiquement actives et inactives. Une étude publiée dans The Journal of Nutrition, Health and Aging souligne l’importance d’être physiquement actif et de limiter les comportements sédentaires pour améliorer la santé métabolique des personnes âgées physiquement actives ou inactives. Contexte L'activité physique est un facteur important du mode de vie...
Sauter l'exercice ? Le simple fait de rester moins assis peut encore améliorer votre santé métabolique
De nouvelles recherches montrent que réduire le temps passé en position assise chez les personnes âgées réduit considérablement le risque de syndrome métabolique, même chez ceux qui ne respectent pas les directives en matière d'exercice ou ne suivent pas un régime alimentaire parfait.
Étude : Associations entre le temps passé dans des comportements sédentaires et le risque de syndrome métabolique chez les personnes âgées européennes physiquement actives et inactives.
Une étude publiée dansLe Journal de la Nutrition, de la Santé et du Vieillissementsouligne l’importance d’être physiquement actif et de limiter les comportements sédentaires pour améliorer la santé métabolique des personnes âgées physiquement actives ou inactives.
arrière-plan
L’activité physique est un facteur important du mode de vie qui influence grandement la santé cardiovasculaire. Les directives mondiales actuelles recommandent plus de 150 minutes d'activité physique modérée à vigoureuse par semaine et un comportement sédentaire limité pour les personnes âgées afin d'améliorer la santé métabolique et de réduire le risque métabolique.
Le syndrome métabolique fait référence à un groupe de troubles métaboliques, notamment la résistance à l'insuline, l'obésité abdominale, la dyslipidémie et l'hypertension, qui augmentent collectivement le risque de développer une maladie cardiovasculaire et un diabète de type 2, en particulier chez les personnes âgées.
Le tour de taille, la tension artérielle et les marqueurs de résistance à l’insuline étaient nettement meilleurs chez les personnes qui passaient le moins de temps assis.
Les personnes âgées consacrent la majeure partie de leur temps à des activités sédentaires. Ce mode de vie sédentaire combiné à une activité physique réduite augmente leur risque de développer des anomalies cardiométaboliques.
Les preuves existantes associent le temps excessif passé à des comportements sédentaires à un risque accru de morbidité et de mortalité. Cependant, il reste incertain si les comportements sédentaires contribuent indépendamment au risque métabolique ou si leurs effets négatifs peuvent être atténués par une activité physique régulière selon les directives actuelles.
La présente étude visait à mieux comprendre l'influence des comportements sédentaires sur le risque métabolique chez les personnes âgées physiquement actives et inactives, en se concentrant sur un score de risque continu validé du syndrome métabolique et en considérant leur respect des engagements en matière de comportement alimentaire sain.
Conception de l'étude
L'étude actuelle a utilisé les données de base de l'étude nu-Alter (le registre de recherche alternatif de l'Université Northwestern), qui était un essai contrôlé randomisé examinant les effets d'une alimentation saine sur les biomarqueurs de l'inflammation chez les adultes européens âgés.
Cette étude a spécifiquement analysé les données de base de Nu-Age sur les comportements liés à l'activité physique et les facteurs de risque métaboliques chez 871 personnes âgées vivant dans la communauté (tranche d'âge : 65 à 79 ans) de quatre pays européens.
L'activité physique des participants et le temps passé à adopter des comportements sédentaires ont été évalués pendant une semaine à l'aide d'accéléromètres qu'ils portaient pendant les heures d'éveil. Le pourcentage de temps quotidien consacré à des comportements sédentaires a été classé sur la base de tertiles dérivés mathématiquement (un tiers des données totales) de comportements sédentaires (tertiles faibles, moyens et élevés).
Cinq facteurs de risque métaboliques ont été analysés et utilisés pour créer un score de risque de syndrome métabolique continu (CMSY). De plus, les habitudes alimentaires saines des participants ont été évaluées à l’aide de registres alimentaires.
Résultats de l'étude
L’étude a révélé que les participants consacraient en moyenne 60 %, 37 % et 3 % de leurs heures d’éveil à des comportements sédentaires, à une activité physique et à une activité physique modérée à légère.
Les participants ayant consacré le moins de temps à des comportements sédentaires (tertile faible) ont consacré deux fois plus de temps à une gamme modérée à large d'activités physiques que ceux ayant consacré le plus de temps à des comportements sédentaires (tertile élevé).
Environ 50 % de la population étudiée était classée comme physiquement active et pratiquait au moins 150 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse par semaine. La majorité des participants physiquement actifs appartenaient au tertile du faible comportement sédentaire.
Risque de syndrome métabolique
Les chercheurs ont découvert que rester assis plus de 8,3 heures par jour marquait un point évident à partir duquel le risque métabolique commençait à augmenter, même pour ceux qui étaient physiquement actifs.
L'étude a révélé un risque significativement faible de syndrome métabolique, mesuré à l'aide du mode de risque du syndrome métabolique continu, parmi les participants physiquement actifs et inactifs qui ont passé des périodes plus courtes dans des comportements sédentaires (tertiles faibles) par rapport à ceux qui ont passé des périodes modérées et plus longues dans des comportements sédentaires (tertiles moyens et élevés) soumis à l'alimentation.
En revanche, aucune différence significative dans le risque de syndrome métabolique n’a été observée entre les tertiles ayant un comportement sédentaire modéré et élevé chez les participants actifs ou inactifs. Cette découverte suggère un effet de seuil potentiel où le risque augmente particulièrement au-dessus de 8,3 heures par jour de temps sédentaire.
Une comparaison plus approfondie entre les groupes actifs et inactifs a révélé que les participants physiquement actifs présentaient un risque significativement faible de syndrome métabolique dans tous les tertiles comportementaux sédentaires.
Cette découverte montre que 150 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse par semaine peuvent améliorer considérablement la santé métabolique des personnes âgées, même si elles passent de longues périodes dans des comportements sédentaires. Il est important de noter que l’effet bénéfique de l’activité physique est resté significatif après ajustement en fonction de la durée totale de l’APMV, ce qui suggère que le respect des directives en matière d’activité physique procure des avantages, même chez les individus très actifs.
Enquêter sur la signification
L'étude révèle que moins de temps est consacré à des comportements sédentaires, plus le risque de syndrome métabolique chez les personnes âgées est faible, quel que soit leur statut d'activité physique et leurs saines habitudes alimentaires.
En particulier, l'étude souligne que le risque le plus faible de syndrome métabolique est associé au comportement d'activité physique, caractérisé par un temps passé plus court dans un comportement sédentaire combiné à une plus grande adhésion aux directives actuelles pour une activité physique modérée à vigoureuse.
Les résultats ont été répartis dans quatre pays européens, renforçant l’argument selon lequel moins est utile, quels que soient les régimes alimentaires ou les systèmes de santé locaux.
L’étude révèle également que les participants physiquement inactifs qui passent moins de temps dans un comportement sédentaire peuvent atteindre une meilleure santé métabolique malgré une activité physique peu modérée à élevée. Étant donné que moins de temps consacré à un comportement sédentaire se traduit principalement par plus de temps consacré à une activité physique d'intensité légère, cette découverte suggère que l'activité physique d'intensité légère, même en dessous d'une intensité modérée, peut apporter des avantages métaboliques significatifs pour la santé. Ceci est particulièrement encourageant pour les personnes âgées qui peuvent avoir du mal à atteindre leurs objectifs d’activité physique modérée à modérée.
L'étude a également montré que le comportement sédentaire a une association indépendante avec le risque métabolique - même lorsqu'ils prennent en compte l'activité physique et l'alimentation - et la nécessité de gérer le temps sédentaire comme un facteur de risque comportemental distinct.
L'étude n'a pas inclus les personnes âgées atteintes de fragilité, de démence ou de maladie cardiaque grave, ce qui peut limiter la généralisabilité des résultats à des populations plus saines et vivant dans la communauté. De plus, en raison de la conception transversale, l’étude n’a pas pu déterminer la causalité des associations observées.
Sources :
- Nilsson A. 2025. Associations between time spent in sedentary behaviors and metabolic syndrome risk in physically active and inactive European older adults. The Journal of Nutrition, Health and Aging. DOI: 10.1016/j.jnha.2025.100544, https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1279770725000685